samedi 10 avril 2010

La doxa


L'invention du pouvoir. Si le "pouvoir manger" a parcouru la Terre aux débuts de l'humanité (comme de tout être déplaçable), le devoir conjugal se situe (et, se situait) bien au-delà du fossé (du GOUFFRE, OUAIS !). Qu'il soit l'arbre rencontré aux détours d'un virage ou d'une espèce d'humanoïde habitant la ligne droite, il y en a toujours été de la rencontre d'une écorce (coquille de moule arrachée aux rochers). Rencontre d'un caractère définit comme 'bien trempé' lors du soulèvement de la jupe. "Y a quoi en dessous de l'écorce ?"
L'invention du pouvoir est plus en celui qui se déplace qu'à celui qui demeure assis sur son cul, bien debout dans ses bottes et qui n'a que le profil d'un perturbateur vis-à-vis de ses congénères. Ainsi, par la force, si l'homme cueille la pomme (de terre) ou la tomate du jardin, il n'en rencontrera que de pâles effluves voire le néant d'un plant de jardin (fut-il syndiqué). Ainsi, tout être qui respire n'a au devoir de survit que d'ouvrir la bouche comme la main pour saisir en ses griffes ce qui désormais lui appartient.
Ainsi, l'homme fait-il partie de l'oxygène que tous les autres aspirent et rejettent. L'homme réduit à l'état de molécule, de particule. Le pouvoir semble infime. Pourtant, le volume de chacun semble asseoir une différence. "Plus c'est gros, mieux ça passe !" (exemple: le mensonge/officiel).
L'homme réduit (ou élevé) au rang de calculateur. L'homme qui réfléchit, qui projette, l'homme qui s'embellit sa vie à son devoir premier (celui de survivre), l'homme qui -attentif aux discours des autres - dissèque, approuve ou combat, l'homme qui s'en va rechercher en mémoire ce que les autres ont dit ou pas, fait ou ouï-dires (vaste programme !). L'homme ne vit que dans le suprême. Cette haute autorité à conquérir ce qui l'entoure, à écraser l'autre en diverses méthodes. L'homme n'est plus extrait, il est indépendant. Au diable contes/histoires de ce qui l'en était au temps jadis de la guerre du feu, l'âge de pierre, de fer ou de plastique, l'homme assied sa vie au temps présent. Le pouvoir au présent. Le pouvoir de l'information confondu par celui de la désinformation. Le pouvoir du grand bruit comme celui du silence avance a petits pas vers les proies faciles des endoctrinés du système.
La métaphysicienne de l'exploitation. On se réfléchit plus aujourd'hui en terme de 40 heures ou de 35 par semaine, mais en 24 heures par jour ! Tout s'enivre de construction. Ainsi en est-il, au monde de la communication (internet) un monde de survie angoissant: "Il y en a qui réfléchissent quand je dors !" ou "qu'importe le mal des autres puisque cela me fait du bien". Ai-je un nom ?
Après "qu'importe le discours ou l'action, l'on ne garde que le nom" est arrivé: "qu'importe celui qui a dit ou qui a fait, quels sont les résultats ?"
Voilà qui redéfinit bien l'actualité d'aujourd'hui de tous les êtres exposés ou explosés (voire implosés) aux tentations de se faire connaître par ce qu'il est (!).
Face aux 'hommes de l'ombre' comment se faire valoir, se faire entendre et plus encore dominer ? (ouf !). N'oublions pas qu'il y a des milliards de cerveaux en ce monde qui pensent et additionnent différemment et que cette spécificité ne peut se partager aussi proche l'on soit d'un être à côté.
A chacun ses connections, ses synapses et ses propres neurones, à chacun son bruit des choses et sa compilation d'images, nul ne peut décider que l'autre soit un autre soi. D'où la problématique complexité du savoir se faire entendre.
A quoi bon se rêver d'une vie éternelle lorsque tout crève et tout meurt. L'argent ne s'emporte pas. Observons les artistes, les découvreurs, les physiciens, les mathématiciens qui ont fait l'histoire, d'où venaient-ils ? Du peuple, de la masse, de la foule, de cette population majoritaire qui a construit le monde (très américaine en son temps) et ceux qui l'ont dirigé.
C'est le canon et l'argent face à l'intelligence, les milliards de cerveaux qui ne veulent - comme tout autre - que vivre. Vivre de leur savoir, vivre de leurs expériences, vivre de leur amour de vivre puisque tout ce qui vit aide les autres à vivre.

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